C’était le sujet de discussion lors des fêtes de l’huître de Mèze et Bouzigues des 3, 4 et 5 août : l’absence de vent et les fortes chaleurs qui sévissaient sur le sud de la France allaient-elles entraîner des mortalités conchylicoles importantes ?
Déjà, l’oxygène se faisait rare dans les petits fonds de la lagune. Des stocks de poissons et plusieurs rangées de tables d’élevage étaient touchés. Les quelques gouttes de pluie et la bascule temporaire de vent du 9 août sont arrivées trop tard et n’ont pas suffi.
Le 10 août, une réunion de crise à la préfecture de l’Hérault a rassemblé le Comité régional de conchyliculture de Méditerranée, les services de l’État et les différents partenaires (MSA, Ifremer…) pour « étudier les mesures économiques à mobiliser », selon la préfecture.
Algues, poissons, 100 % des moules et une grande partie des élevages d’huîtres seraient touchés. Le dispositif des calamités agricoles est d’ores et déjà actionné. L’évaluation des pertes doit se faire dès cette semaine du 15 août.
L’Énim et la MSA vont proposer la prise en charge de cotisations ou l’octroi de facilités de paiement. L’exonération des taxes domaniales est aussi à l’étude. Les collectivités territoriales (région Occitanie, département de l’Hérault, communes) sont elles aussi mobilisées.