Des espèces de coraux résilients face au réchauffement climatique. C’est ce qu’a mis au jour une équipe franco-australienne dont l’étude vient de paraître en ligne.
Les coraux résistent
C’est une bonne nouvelle qu’annonce une étude de l’Institut de recherche pour le développement de Nouméa et de l’université technique de Sydney. Publiée le 26 mai sur Sciences Reports, un site du groupe Nature, leur étude montre l’impressionnante adaptation à l’acidification des océans de certaines espèces de coraux situés dans la mangrove de Bouraké, sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie.
Le chenal marin d’environ 800 mètres de long où ont été menées les recherches en février 2016 présente les paramètres d’évolutions attendus d’ici 2100 au niveau des océans : hausse de la température de l’eau de 2 °C, acidification et une eau pauvre en oxygène. Dans cette mangrove, une quarantaine d’espèce de coraux (scléractiniaires, acroporidae, porites…) ont réussi à répondre aux changements climatiques.
« Ce phénomène est incroyable », a déclaré à l’AFP le professeur David Sugget de l’université technologique de Sydney. Dans une eau dont la température est comprise entre 25,9 et 33,1 °C avec un taux d’acidité situé entre 7,24 et 7,91 pH, les coraux prolifèrent plus que dans le lagon.
La mangrove de Bouraké semble donc être une zone refuge pour les coraux. Il reste aux scientifiques à déterminer les raisons génétiques de cette adaptation surprenante pour envisager, à terme, de repeupler les zones touchées par l’épisode de blanchissement de 2016.
(Le Marin 07/06/17)