Les niveaux de coquilles Saint-Jacques en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc sont nettement moins exceptionnels que l’an passé. Tel est le résultat des évaluations 2019 de l’Ifremer, alors que la saison de pêche va commencer.
Deux campagnes d’évaluation des stocks sont menées par l’Ifremer chaque année sur les deux principaux gisements de coquilles
Saint-Jacques. La première, en baie de Seine, a eu lieu du 2 au 20 juillet. La seconde, en baie de Saint-Brieuc, s’est déroulée du 5 au 20 septembre.
23 600 t de biomasse en baie de Seine, 25 800 t en baie de Saint-Brieuc
Sur la zone qui va de Barfleur (50) au cap d’Antifer (76), la situation en 2019 dans le gisement de la baie de Seine est légèrement supérieure à la moyenne 2008-2018. La biomasse totale exploitable de coquilles est à 23 600 t, un niveau comparable à 2012, loin cependant des niveaux record de 2017 et surtout 2018 (63 600 t). L’arrivée d’une nouvelle génération de juvéniles est à nouveau très bonne. Juste à l’extérieur de la baie de Seine, la situation est plutôt moyenne, comme l’an dernier, avec une biomasse totale avoisinant 8900 t : c’est légèrement mieux que l’an dernier (7800 t) mais loin de l’année 2017 (18 800 t).
En baie de Saint-Brieuc, la biomasse totale tous âges confondus avoisine cette année 41 000 t. Là encore, c’est en-dessous du record de l’an dernier (48 400 t), mais encore supérieur au niveau de 2017 (33 000 t). La biomasse adulte (coquilles de 2 ans et plus) est proche de 35 000 t, contre 40 000 t en 2018. Et la biomasse exploitable (animaux atteignant la taille réglementaire de 102 mm) est à 25 800 t (25 300 t en 2018).
Une tendance favorable depuis 15 ans
Même si ces chiffres sont loin des records de l’an passé, ils confirment la tendance plutôt favorable observée depuis le début des années 2000 en lien avec la gestion vertueuse mise en place par les pêcheries françaises. On peut citer notamment la diminution globale de l’effort de pêche par la mise en place de dates et d’horaires de pêche, ou encore l’amélioration de la sélectivité des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague de 92 mm en Manche Est et 97 mm en baie de Saint-Brieuc.
Les niveaux fluctuent aussi d’une année à l’autre à cause de facteurs environnementaux. Les conditions de courants, de température, ou d’abondance de microalgues influent particulièrement lors de la ponte et de la phase larvaire des coquilles.